L’une des stratégies les plus efficaces pour payer moins d’impôts est de jouer sur les déductions. Les sommes sont soustraites du revenu imposable avant l’application du barème. Et les économies générées par cette stratégie ne sont pas comptabilisées dans le plafonnement des niches fiscales à 10 000 euros. Raison de plus pour s’intéresser à ces investissements ou dépenses et, surtout, pour ne pas oublier de les mentionner dans sa déclaration de revenus.

1. Versements sur un PER et assimilés

Vos versements sur un plan d’épargne logement (PER), y compris un PER collectif (ou sur un ancien support d’épargne retraite : Perp, régime Prefon), sont déductibles de vos revenus imposables dans la limite d’un plafond égal à 10 % de vos revenus professionnels nets de frais de 2022, avec un plancher de 4.114 euros – si vous n’avez pas eu de revenus professionnels en 2022 ou des revenus inférieurs à 41.140 euros – et un plafond de 32.909 euros.

Si vous avez versé davantage que votre plafond, vous pouvez imputer le surplus sur les soldes non utilisés des plafonds de déduction des trois années précédentes, en commençant par le plus ancien. Si vous êtes marié ou pacsé et soumis à une imposition commune, vous pouvez mutualiser vos plafonds. Il s’agit d’une option annuelle.

Il faut penser à l’indiquer case 6QR. Les plafonds de déduction de chaque membre du couple sont alors additionnés et vos cotisations sont déductibles dans la limite de ce plafond global. Elles s’imputent en priorité sur le plafond de déduction de 2023 puis, le cas échéant, sur le solde non utilisé des plafonds des trois années précédentes.

2. Rachat de trimestres

Les sommes versées pour racheter des trimestres de retraite sont déductibles en totalité, qu’il s’agisse de celles versées auprès du régime de base ou des régimes complémentaires. Si vous avez opté pour un étalement de vos paiements, elles sont déductibles au fur et à mesure de ces paiements.

Vos versements doivent être déduits du montant de vos salaires ou pensions imposables : il suffit de corriger les montants préremplis sur la déclaration. Toutefois, si vous n’avez perçu ni salaire ni retraite en 2023, les sommes viennent en déduction de votre revenu global. Indiquez le montant des sommes versées ligne 6DD (déclaration complémentaire 2042C).

3. Ascendant dans le besoin

Si vous avez aidé, vos parents ou grands-parents en prenant en charge à leur place certaines dépenses (dépenses d’hospitalisation, d’hébergement en maison de retraite, des factures d’électricité, de loyers…), vous pouvez déduire les sommes versées de votre revenu imposable en tant que pension alimentaire.

La pension est déductible en totalité, à condition que votre ascendant soit incapable de subvenir seul à ses besoins et que vous puissiez justifier de la réalité des sommes versées au cas où le service des impôts vous le demanderait.

Si vous avez pris en charge le salaire de la personne qui travaille au domicile d’un de vos parents ou grands-parents remplissant les conditions pour bénéficier de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), vous avez le choix entre déduire cette somme de votre revenu imposable en tant que pension alimentaire, ou bénéficier du crédit d’impôt pour emploi d’un salarié à domicile.

Mais attention, l’administration fiscale considère que si vous choisissez le crédit d’impôt, vous devez renoncer à déduire une pension alimentaire pour les autres frais supportés pour le même ascendant, et pas seulement ceux relatifs à l’emploi d’un salarié à domicile. Il faut donc choisir entre l’un ou l’autre des deux avantages.

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