18 des 20 arrondissements de la capitale voient leurs prix immobiliers baisser. Et ce recul des prix se généralise dans tout le Grand-Paris. Zoom sur la dynamique des prix immobiliers à l’appui des derniers chiffres du Baromètre LPI-iad (juillet 2024).


Les chiffres du dernier Baromètre LPI-iad (juillet 2024), analysé par Michel Mouillart sont sans appel : à Paris, les prix des appartements anciens reculent rapidement.

Et pour cause, les niveaux des prix qui y sont pratiqués contribuent largement à cela : ils restent trop élevés  au regard du contexte de rationnement de l’accès au crédit particulièrement pénalisant et du blocage du marché de la revente.

De surcroît, la baisse qui s’est renforcée depuis un an est généralement plus rapide dans la ville-centre qu’en périphérie.

Dans Paris intra-muros,  une baisse des prix même dans les quartiers prisés

Si sur 3 mois, on assiste à une baisse de 1,7 % des prix signés pour parvenir à 10 337 €/m2, la baisse des prix signés sur un an s’établit à -6,6 %, soit 10 667 €/m2.

Parmi les arrondissements rencontrant la plus forte baisse de prix : le 2ème arrondissement (tout de même -14,6 %, soit 10 277 €/m2), le 19ème (-10,7 %, soit 8 052 €/m2), le chic 16ème ( -9,8 %, soit 10 952 €/m2), le pourtant prise 4ème — quartier du Marais — (-9,7 % soit 12 202 €/m2) ou encore le 13ème (-9,4 % soit 8 838 €/m2).

paris juillet 2024 LPI

L’écart de prix se réduit entre le centre et la périphérie du Grand Paris

D’ailleurs, toute la métropole du Grand Paris voit ses prix immobiliers reculer : -8,2 % pour les appartements soit 7 040 €/m2, et – 10 % pour les maisons soit 4 809 €/m2.

Baromètre LPI juin 2024

Parmi quelques exemples : Boulogne-Billancourt voit ses prix chuter de – 8,8 % (8 637 €/m2), Versailles de – 3,9 % (7 269 €/m2), Vincennes de – 9,1 % (8 796 €/m2, Saint-Denis de – 6,2 % (4 173 €/m2), Puteaux de – 6,1 % (7 312 €/m2), ou encore Pantin de – 6,3 % (6 109 €/m2).

Néanmoins, on note l’écart relatif de prix entre le centre et la périphérie s’est réduit, pour s’établir à 30 % sur la métropole du Grand Paris, le déplacement de la demande vers les communes périphériques s’étant essoufflé au fil des mois.

L’activité transactionnelle en déclin

Malgré ces baisses de prix, ces derniers restent peu soutenables pour les ménages qui sont pénalisés par la situation économique difficile et les exigences d’apport personnel. Par conséquence, la demande ne peut que difficilement s’adapter et le nombre de transactions recule. Le Baromètre LPI – iad de juillet 2024 fait état en Ile-de-France d’une baisse de – 17,6 % en rythme annuel à la fin mai.

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