Près de 5 millions de retraités risquent de voir leur taux de CSG augmenter.
Le ciel s’assombrit pour les retraités français. Le gouvernement, la Cour des comptes et même le Conseil d’orientation des retraites évoquent différentes pistes pour réaliser des économies sur les pensions de retraite. Suppression de l’abattement fiscal de 10% dont bénéficient 8,4 millions de retraités imposables, suspension de la revalorisation annuelle de toutes les pensions de retraites… autant de mesures qui impacteraient le pouvoir d’achat des 17 millions de retraités français.
Or, une nouvelle menace plane au-dessus du budget des retraités. La mesure envisagée par le gouvernement ne vise plus seulement à faire des économies mais à générer des recettes supplémentaires. Cette nouvelle proposition consiste à augmenter le montant de la CSG (contribution sociale généralisée). Pour rappel, il existe 4 taux différents de CSG qui s’appliquent aux retraités selon leur revenu fiscal de référence (RFR) de l’année N-2.
L’exonération totale de CSG (taux de 0%) bénéficie aux retraités dont le RFR est inférieur à 12 817 euros annuels pour une personne seule, ou 19 660 euros pour un couple. Cette dispense s’applique également aux bénéficiaires de l’Allocation de solidarité pour personnes âgées, de l’Allocation veuvage ou de l’Allocation supplémentaire d’invalidité. Le taux réduit de 3,8% s’applique aux retraités vivant seuls dont le RFR ne dépasse pas 16 755 euros annuels. Pour un couple de retraités, ce seuil s’élève à 25 702 euros par an. Le taux médian de CSG, fixé à 6,6%, concerne les retraités dont les revenus restent sous les plafonds de 26 002 euros pour une personne seule et 39 886 euros pour un couple. Au-delà de ces seuils, les retraités s’acquittent de la CSG au taux normal de 8,3%.
La nouvelle mesure envisagée consisterait à augmenter le taux normal de CSG à 9,2% contre 8,3% actuellement. Une hausse de 0,9 point qui toucherait donc les 5,1 millions de retraités s’acquittant aujourd’hui d’une CSG à 8,3%. Cela englobe environ 30% des retraités recensés en France selon l’Insee.
Pour eux, l’impact financier de cette mesure serait non négligeable. Ainsi, un retraité percevant une pension mensuelle de 2 500 euros bruts pourrait se voir prélever de 230 euros par mois, contre 207,5 euros à l’heure actuelle. Au total, ce retraité devra payer 2 760 euros de CSG par an, au lieu de 2 490 euros, soit une hausse de 270 euros à l’année. Autre exemple : un couple de retraités percevant une pension de 3 800 euros bruts par mois verrait ses pensions mensuelles être réduites de 34,20 euros, soit une perte de 410,4 euros par an.