Aucun ménage n’échappe à ce prélèvement obligatoire. Son montant atteint 144 euros en moyenne.
Chaque année, le montant de cette taxe augmente. Pourtant, le service qu’elle finance ne semble pas s’améliorer avec le temps. Quoi qu’il en soit, tous les Français doivent s’en acquitter une fois par an. Qu’ils fassent partie des 39 millions de propriétaires ou des 30 millions de locataires, les ménages ne peuvent échapper à ce prélèvement obligatoire. En effet, la facture en question permet de payer un service essentiel au quotidien.
Il s’agit de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM). Cette contribution, finance la collecte et le traitement des déchets dans les communes françaises. Toutefois, depuis de nombreuses années cette taxe connait des hausses spectaculaires, qui impactent le budget de tous les foyers. La TEOM est un prélèvement intégré à la taxe foncière. Son montant apparait dans la cinquième colonne de l’avis de taxe foncière, à la ligne « Cotisation ».
En France, 39 millions de propriétaires sont assujettis à la taxe foncière, parmi lesquels 19% possèdent au moins deux biens immobiliers. Pour les propriétaires qui mettent leur bien en location, la loi prévoit la possibilité de répercuter la TEOM sur leurs locataires. Cette disposition s’explique par le fait que ce sont les occupants qui bénéficient directement du service d’enlèvement des ordures ménagères. Les propriétaires peuvent soit intégrer cette taxe dans les charges mensuelles, soit demander un remboursement direct au locataire en fournissant une copie de l’avis de taxe foncière.

Le montant annuel de la TEOM s’élève en moyenne à 144 euros par habitant en France. Cette taxe a connu une augmentation significative, d’environ 20% lors des cinq dernières années. Cette hausse s’explique principalement par le mode de calcul de la TEOM, qui repose sur deux éléments. Le premier est la valeur locative cadastrale du bien. Or, depuis plusieurs années la valeur cadastrale des biens ne cesse de grimper : de 3,4% en 2022, de 7,1% en 2023, de 3,9% en 2024 et de 1,7% en 2025, entraînant mécaniquement une hausse de la TEOM. Pour rappel, la valeur cadastrale d’un bien correspond au loyer annuel théorique que pourrait percevoir le propriétaire si le logement était mis en location.
Enfin, le second élément faisant monter le coût de la TEOM est le taux de hausse voté par les communes. Ainsi, il existe une forte disparité entre les territoire face à la TEOM. Une étude de l’Observatoire de la consommation de l’UFC-Que Choisir met en lumière ces inégalités. Parmi les grandes villes de plus de 80 000 habitants, Aix-en-Provence détient le record avec 243 euros de TEOM par habitant, suivie de près par Paris (240 euros) et Marseille (233 euros).
À l’opposé, certaines communes comme Brest (67,95 euros), Villeurbanne (77,24 euros) ou Orléans (89,20 euros) maintiennent des taux plus modérés. Dans les villes moyennes, les écarts sont tout aussi marqués : Vitrolles impose 255 euros par habitant, tandis que Beauvais ne réclame que 86 euros de TEOM.
En clair, le principal défaut de la TEOM est que son montant ne dépend pas de la quantité de déchets produite par les ménages ou de la taille des poubelles.