En France, une marque de voiture se distingue avec une décote moyenne exceptionnellement faible.
En moyenne, une voiture neuve perd entre 15 et 25% de sa valeur dès sa première année de mise en circulation. Et au bout de cinq ans, un véhicule aura généralement perdu entre 40 et 50% de sa valeur initiale. Cependant, une marque automobile se distingue nettement par sa résistance exceptionnelle à cette dépréciation.
« Dacia (qui appartient au groupe Renault), c’est vraiment la marque de voiture qui décote le moins en France », confie Moundyr Gainou, directeur France de carVertical, au Journal du Net. Et en particulier le SUV Dacia Duster. Ce modèle affiche une décote d’à peine 6,6% la première année et 15% sur cinq ans, un chiffre remarquablement bas comparé à la moyenne du secteur.
Cette résistance à la dépréciation s’explique principalement par la simplicité mécanique des véhicules de la marque roumaine : « Ces véhicules sont conçus de manière simple, ce qui les rend plus fiables. La simplicité mécanique signifie aussi des réparations plus accessibles et moins coûteuses et est donc bien plus attractive sur le marché de l’occasion », résume Moundyr Gainou.

Plus généralement, la « propreté » d’un véhicule joue également un rôle crucial dans sa décote. Ce terme désigne l’historique du véhicule : une voiture « propre » n’a pas subi d’accident, n’a pas vu son compteur kilométrique manipulé, et a bénéficié d’un entretien rigoureux. Selon carVertical, plus un véhicule est « propre », moins sa décote sera importante, car les acheteurs sont rassurés quant à sa fiabilité future. D’après une étude de carVertical publiée en mars 2025, les marques qui ont le rapport d’historique le moins problématique sont Renault, Toyota et Dacia.
En dehors de la mécanique, plusieurs critères influencent la décote d’une voiture : l’âge et le kilométrage sont des facteurs déterminants. Mais d’autres peuvent entrer en ligne de compte : la marque et sa réputation, le type de motorisation, les options et équipements, la couleur, le nombre de propriétaires précédents, et l’état général du véhicule. Un entretien régulier et documenté permet de ralentir considérablement la dépréciation.
À l’opposé de Dacia, certaines marques subissent des décotes particulièrement importantes. Les véhicules premium comme BMW peuvent perdre jusqu’à 32% de leur valeur en trois ans, soit près de 10% par an. Cette dépréciation accélérée s’explique par les coûts d’entretien élevés, mais aussi par le renouvellement rapide des modèles et technologies, qui rend les anciennes versions moins attractives.
Les marques françaises, à l’exception notable de Dacia, affichent généralement une décote plus rapide que la moyenne. Ce phénomène s’explique en partie par la forte présence de ces véhicules sur le marché français, créant une offre abondante qui tire les prix vers le bas. Mais attention, rien n’indique que les tendances actuelles en matière de décote resteront stables : elles pourraient bien évoluer rapidement dans les prochains mois ou années. Comme le souligne Moundyr Gainou, « la situation évolue d’année en année, parfois même de mois en mois. » La réglementation européenne et française (interdiction de certains véhicules, bonus ou malus) influence aussi la demande et par conséquent les valeurs de revente.