Au lendemain des résultats des élections législatives qui vont redessiner le paysage politique français, Pascal Boulanger, président de la Fédération des Promoteurs Immobiliers, publie ce lundi 8 juillet une tribune à l’attention des responsables politiques, actuels et futurs.
Une nouvelle Assemblée nationale, aux contours flous, s’est dessinée hier soir : aucun parti politique n’a obtenu de majorité absolue.
J’adresse mes félicitations républicaines aux député(e)s élu(e)s ou réélu(e)s : leur responsabilité sera immense dans les prochains mois, notamment s’agissant des solutions qu’ils décideront d’apporter à la crise du logement qui ronge notre société.
L’attentisme qui prévaut depuis l’annonce de la dissolution, le 9 juin dernier, doit cesser.
Il y a en effet urgence à prendre les bonnes décisions pour traiter, enfin, la crise du logement.
Il y a urgence car chaque mois qui passe voit nombre d’emplois disparaître dans la filière du logement. 300 000 emplois au total devraient être supprimés en 2024 et 2025.
Il y a urgence car les étudiants, comme l’année dernière, vont rencontrer de très grandes difficultés à se loger. Près de 2 étudiants sur 10 renoncent à leurs études faute de logement.
Il y a urgence car en l’absence de nouveaux logements, les entreprises vont avoir de plus en plus de mal à recruter.
Il y a urgence car chaque collaborateur qui quitte la promotion immobilière, emporte avec lui des savoir-faire et des compétences uniques. Il faudra 4 à 5 ans pour former un responsable de programme immobilier, par exemple.
Des solutions existent pour relancer l’acte de construire. Elles ne coûtent rien à l’Etat et peuvent lui rapporter immédiatement des recettes de TVA.
Elles sont connues de tous :
- Fléchage de la TVA immobilière, au-delà d’un certain seuil, vers les communes bâtisseuses ;
- Permettre, sur une courte période, l’exonération partielle de droits de successions lors de la 1ère transmission à titre gratuit d’un logement neuf acquis en VEFA ;
- Permettre aux particuliers d’investir dans du logement locatif intermédiaire aux mêmes conditions que les investisseurs institutionnels ;
- Mettre en œuvre des prêts immobiliers innovants, dont le prêt hybride (20% du montant du prêt étant in fine) ;
Je souhaite rencontrer au plus vite les parlementaires et le nouveau gouvernement, dès sa constitution, pour évoquer tous ces sujets.
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Source: La déclaration de Pascal Boulanger, Fédération des Promoteurs Immobiliers
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