Si le marché immobilier résidentiel semble armé pour éviter une débâcle, le bout du tunnel pour enrailler la crise ne semble pas encore pour demain. C’est en tout cas ce qui ressort de la dernière étude Xerfi Precepta intitulée « Le marché de l’immobilier de logements en France et en régions à l’horizon 2025 ». Décryptage.


« Le marché de l’immobilier de logements en France va continuer de se dégrader. Pour autant, le krach n’aura pas lieu car la situation actuelle n’a rien à voir avec celle qui prévalait au début des années 1990 où des ventes paniques avaient fait plonger les prix de 18 % dans l’ancien à Paris entre 1991 et 1993 », souligne l’étude. Les facteurs de cette résistance ? Des besoins élevés en logements, un intérêt intact des Français pour la pierre ou encore la fermeté des vendeurs pour ne pas revoir le prix de leur bien à la baisse. Avec une prévision d’une baisse des prix immobiliers de 3,8 % sur l’ensemble de la France d’ici la fin 2024, ce repli ne sera pas suffisant cette année pour relancer les volumes de transactions.

Seule la lente décrue des taux d’intérêt devrait influencer directement le marché immobilier résidentiel. « Avec une véritable détente attendue au plus tôt fin 2025, les ventes et les prix dans l’ancien devraient reculer respectivement de 11 % et de 6 % d’ici 2025, avec une baisse très marquée en Ile-de-France », prévoient ainsi les experts de Xerfi. Un ajustement qui vient ainsi sanctionner une hausse démesurée des prix au sein de cette région par rapport aux revenus des ménages. Ce recul des prix, seul levier assez puissant pour resolvabiliser les ménages, pourrait ainsi marquer le début d’une reprise, bien que modeste, dans le secteur. Les zones qui avaient résisté jusqu’à maintenant basculeront également cette année, à l’instar des espaces ruraux et des petites villes.

Le secteur du neuf fait toujours grise mine

La situation dans l’immobilier neuf n’est guère réjouissante. Et force est de constater qu’aucune région n’a été épargnée. Le chiffre d’affaires devrait ainsi encore se replier de 4 % en 2024 avec une chute des mises en chantier de 14 %. Contrairement au secteur de l’immobilier ancien, la croissance s’annonce très modeste d’ici 2025 en raison d’un effet différé de la reprise des ventes sur le chiffre d’affaires qui ne devrait progresser plus franchement qu’à partir de 2026. Quant aux Cmistes, si ces derniers ne seront toujours pas à la fête en 2024, la détente à venir sur les taux d’intérêt devrait relancer les ventes d’ici 2025 et apporter quelques points de croissance à leurs revenus en 2025.

En parallèle, des opportunités subsistent pour les agents immobiliers, promoteurs et constructeurs de maisons. « Alors que certains marchés régionaux affichent une grande solidité, des dispositifs légaux rendent plusieurs produits très attractifs : bail réel solidaire, logement intermédiaire ou résidences services. Une situation qui doit encourager les acteurs à repenser leur stratégie commerciale », conseille ainsi les experts de Xerfi.

 

 

 

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Stéphanie Marpinard

Après avoir évolué pendant 10 ans au sein d’un groupe spécialisé dans les médias étudiants, l’orientation professionnelle et la gestion de carrière, en tant que rédactrice en chef adjointe, Stéphanie Marpinard a choisi de travailler à son compte et collabore depuis à différents médias. Ses domaines de prédilection sont entre autres l’immobilier, l’emploi et les ressources humaines.

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