Alors que le prix des réparations automobiles ne cesse de grimper, une marque française se démarque par ses tarifs particulièrement élevés.
Renault, leader du marché automobile français, se distingue non seulement par ses ventes mais aussi par le coût de ses réparations. « C’est la marque de voitures françaises la plus couteuse à réparer », selon une étude de l’association Sécurité et Réparation Automobiles (SRA) qui fournit chaque année des études sur le nombre de sinistres et le prix de l’entretien automobile.
Selon les dernières données de l’observatoire annuel publié par le SRA, une intervention sur un véhicule de la marque au losange coûte en moyenne 6% de plus que sur une Citroën, et 4% de plus que sur une Peugeot.
Cette analyse, fondée sur près de 800 000 expertises de sinistres réalisées en 2023 sur des véhicules de moins de six ans, confirme une tendance déjà observée. Pour la deuxième année consécutive, Renault se distingue par des coûts de réparation supérieurs à ceux de ses concurrents français. Et ce n’est pas une surprise : dès 2019, le comparateur en ligne idGarages tirait déjà la sonnette d’alarme avec des résultats similaires. Un classement qui, visiblement, a la peau dure.
L’enquête de SRA va plus loin en analysant seize catégories de véhicules, des SUV aux utilitaires en passant par les compactes. Il en ressort que Renault occupe la première place du podium des réparations coûteuses dans trois segments : les petits utilitaires, les SUV citadins et les citadines.
Cette tendance se confirme lorsqu’on compare des modèles spécifiques. Prenons l’exemple de la Renault Clio V et de la Citroën C3 III, deux voitures phares du marché français. Là encore, Renault est plus cher. Pour changer le kit d’embrayage, il faut payer 189 euros de plus chez Renault d’après idGarages. Pour remplacer les bougies d’allumage, c’est 19 euros de plus. Idem pour une vingtaine d’autres prestations.
Mais pourquoi une telle différence de prix ? L’explication ne se trouve pas dans le coût de la main-d’œuvre, qui reste inférieur à la moyenne nationale pour les réparations Renault. Le véritable écart se situe au niveau des pièces détachées. Le coût de ces pièces y est 9% plus cher que la moyenne nationale.
Toutefois, si Renault mène la danse parmi les constructeurs généralistes français, la marque reste bien loin des tarifs pratiqués par les constructeurs premium. À titre de comparaison, d’après les données SRA, les réparations sur une Porsche coûtent soit 140% plus cher que la moyenne. C’est tout simplement la marque avec les voitures les plus chères à réparer. Alpine et Land Rover constituent le reste du podium.
A l’inverse, Dacia se positionne comme le constructeur le plus économique du marché français. La filiale low-cost du groupe Renault figure systématiquement parmi les trois marques les moins onéreuses à réparer selon les études de SRA, aux côtés de Suzuki et MG.